Australie - Karijini et Denham

mars 30, 2018

4 janvier, nous reprenons la route depuis Coral Bay pour nous rendre à Karijini, un des parcs nationaux les plus célèbres d'Australie occidentale, mais aussi un des plus loin de tout.

Joffre Gorge, à Karijini.

Karijini est un parc national qui se mérite. Depuis Coral Bay, qui est la ville la plus proche depuis le sud, c'est presque 650km au milieu du bush pour y arriver. Il faut donc compter une journée pour y aller et une journée pour en repartir. Le parc est de plus situé dans les terres, et en plein été il y fait très chaud sans compter que c'est la saison des pluies et que beaucoup de rumeurs circulent sur internet comme quoi un 4x4 est nécessaire pour prendre les routes du parc. Après quelques hésitations, un appel à l'office du tourisme du coin nous a rassuré : certes il ferait chaud, mais le parc restait tout à fait accessible. Nous nous sommes donc lancés, et nous ne l'avons pas regretté !
Sur la route qui part de Coral Bay, on peut voir des centaines de termitières dans la plaine.

Après une longue journée de route, des arrêts essence pour être sûrs de ne pas tomber en panne, et des courses à la ville la plus proche (60km), nous arrivons en fin d'après-midi à Karijini. Les couleurs du soir sont magnifiques et nous sommes en pleine nature, loin de toute civilisation.

Certes il fait chaud - nous avons atteint les 45°C dès que nous nous sommes rapprochés du parc, mais le campement est parfait et c'est l'heure de l'apéro.
Le lendemain, une belle journée nous attend dans les gorges de Karijini.
Nous commençons par 13km de piste avec notre fidèle voiture, et elle n'a beau pas être 4x4, elle en est capable.

Dès le début, les vues sur les gorges sont magnifiques, d'autant plus qu'il fait beau. Il y a presque trop de soleil.
Nous empruntons les chemins sur les hauteurs.

Mais nous descendons aussi dans les gorges. Ici Handrail Pool et son ombre bienvenue.
Vue du Oxer Lookout.

Les chemins ne font pas que surplomber les gorges. Ils permettent aussi d'y entrer, dans des passages parfois étroits où il faut un peu escalader. Ici Hancock Gorge.

Il faut aussi parfois un peu passer dans l'eau.

Les canyons sont vraiment très beaux, comme ici l'amphithéâtre.
Les lézards semblent apprécier la très forte chaleur.

Au bout de Hancock Gorge, à Kermits Pool, on est content de se baigner après avoir marché plusieurs heures sous un soleil de plomb.

Après être descendus dans les gorges, il faut remonter, mais on ne se lasse pas des paysages.

De retour à la voiture, nous constatons que nous avons battu notre record de température. Il fait chaud. Nous reprenons alors la route et profitons de la climatisation avant notre prochaine étape.

Vue de Joffre Falls. Bien que nous soyons à la saison des pluies, la cascade est asséchée, mais le paysage reste magnifique.

A Knox Gorge, la végétation nous parait luxuriante, comparée au désert que l'on trouve au dessus.

Et le soir, après une journée bien remplie, nous profitons d'un magnifique coucher de soleil sur le bush.
Le jour suivant, nous avons à nouveau un programme chargé qui nous permettra d'explorer toutes les gorges que nous n'avons pas encore vues.
Mais avant de partir, nous prenons un bon petit déjeuner et préparons les sandwichs pour la journée. Nous avons d'autant plus besoin de force que des fourmis nous ont attaqué pendant la nuit et que nous avons du déplacer la tente vers 1h du matin pour pouvoir dormir.

La veille, nous l'avions vue d'en haut. Ce matin, nous descendons dans Joffre Gorge et allons au pied des Joffre Falls. Puis baignade dans la gorge.

Joffre Gorge est également très belle vue d'en haut.

Puis nous reprenons la voiture pour nous rendre dans une autre partie du parc. La route est plus longue, mais elle est bitumée.

Nous arrivons dans la partie du parc autour de Dales Gorge.
Les Fortescue Falls vues d'en haut. (nous nous y baignerons en fin de journée).

Une rivière coule sur toute la longueur de la gorge.

Et en suivant le sentier supérieur, on arrive bientôt à un carrefour entre 3 gorges.


En deuxième partie d'après-midi, le temps a été très menaçant, avec beaucoup de tonnerre et des rafales de vent, mais nous restons épargnés par la pluie et terminons la balade jusqu'à la belle Fern Pool où nous nous baignons à nouveau.
En reprenant la route pour rentrer au camp, nous constatons que si nous avons été épargnés par la pluie, ce n'est pas le cas de tout le parc, et plus nous nous rapprochons du campement, plus nous voyons des arbustes couchés à terre et de grandes flaques d'eau. Une fois arrivés, stupeur : notre tente a disparu ! Nous rassemblons tables et chaises qui ont été éparpillées mais pas de tente. Nous la retrouvons finalement au restaurant où de gentils touristes hollandais l'ont rapportée. Ils l'ont trouvée dans un arbre suite à la tempête qui s'est abattue sur le camp, et ils sont allés la décrocher, pensant au début que c'était la leur. Malheureusement pour eux, il n'auront pas la même chance que nous et ils ne retrouveront jamais leur tente, elle aussi soufflée par l'orage. Tout est bien qui finit bien et nous nous réconfortons avec une bonne sangria au restaurant du camp !

Le matin suivant, notre plus longue journée de route nous attend avec pas moins de 1100km à parcourir. Nous partons donc de bonne heure.
Non loin de Karijini, il y a une très grande mine et sur la route nous sommes arrêtés de façon improbable par un passage à niveau au milieu du désert. Un train chargé de minerai n'en finit plus de passer pendant au moins 10 minutes. Il compte plus d'une centaine de wagons et semble infini.
1100km plus tard, nous arrivons à Denham où nous avons plantée notre tente dans un camping juste à côté de la plage. Le lendemain, nous partons à la découverte des environs.
Au réveil, nous constatons que nous avons été envahis par les émeus ! Ils sont partout, dans le camping, sur la plage et même dans la ville, à la recherche de bons buissons à manger. Et cela ne les perturbe pas s'il faut marcher entre les tentes et les voitures pour y arriver.

Notre première étape de la journée est d'aller voir les dauphins à Monkey Mia. Ils viennent pratiquement tous les jours et habituellement le matin car ils ont été habitués à être nourris ici depuis de nombreuses années.
Il n'y a pas que des dauphins ce matin là. Les pélicans répondent aussi présents.

Mais le principal, c'est que les dauphins soient là. Et ils s'approchent tout près de la plage.


Après avoir quitté Monkey Mia, nous retournons à Denham à 25km pour récupérer notre 4x4 de location pour la journée.
Et voilà la bête, un gros Landcruiser pour passer partout, indispensable pour aller dans le parc François Péron.

Car dans François Péron, les routes sont en sable, parfois profond. C'est l'occasion de se remettre en jambe sur la conduite sur sable.

Nous passons par des salars.

Et arrivons à la pointe de la péninsule, au cap Péron.

Nous avons l'impression d'être au bout du monde et les couleurs sont magnifiques.

Il y a des dizaines et même des centaines de cormorans.

Nous marchons le long de la plage.

Et allons jusqu'à la pointe de Skipjack Point.

Du haut des falaises, dans l'eau claire, nous voyons passer toute une ménagerie : des raies, des tortues, des requins.

Vue du cap Péron depuis la route de Skipjack Point.

Et en fin de journée, nous allons jusqu'au Big Lagoon, où nous profitons des belles couleurs du soir.
Le jour suivant, nous quittons Denham direction le sud. Nous avons encore une longue route, mais avec de belles étapes en chemin.
Eagle Bluff : ces grandes falaises dominent Shark Bay en contrebas, une baie très peu profonde dans laquelle on voit de nombreux requins et raies nager depuis les hauteurs.

Eagle Island encadre la baie côté mer.

Et à perte de vue, ce sont des dizaines de kilomètres de côte déserte.

Nous nous arrêtons à Shell Beach, immense étendue de sable blanc.

Bordant des eaux turquoises.

Mais ce n'est pas du sable blanc. Toute la plage est faite, comme son nom l'indique, de petits coquillages morts.

Ca n'en est pas moins une très belle plage !


Non loin de là, on peut voir les restes d'anciennes carrières. Avec les années, les coquillages se tassent suffisamment pour former une matière dense qui peut être découpée. Certaines vieilles maisons de Denham sont construites avec ces blocs de coquillages.

Enfin, nous nous arrêtons à Hamelin Pool pour voir les stromatolites, des rochers vivants. Ce sont les roches rouges que l'on voit sur la photo. Ils se développent car sont en fait constitués de milliards de micro-organismes.
Hamelin Pool est notre dernière étape du jour. Nous passerons la fin de journée sur la route pour arriver le soir à Green Head.

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