Guatemala - Flores, Tikal, Sayaxché et infamie

juillet 29, 2018

9 avril, nous quittons San Ignacio et passons la frontière entre le Belize et le Guatemala dont nous traverserons le Nord avant de retourner au Mexique.

Le temple 1 à Tikal.

Notre première étape est Flores, une île au milieu d’un lac, reliée par un pont, et sur laquelle est bâtie une ancienne cité coloniale.
Le franchissement de la frontière se fait sans problème, et nous trouvons rapidement le mini-bus de luxe qui nous emmènera à Flores.

Flores est une belle ville coloniale au milieu d'un lac entouré de jungles.

Il est agréable de se promener dans ses petites rues pavées.

Ou de déjeuner en terrasse.

On peut aussi prendre un bateau pour se rendre de l'autre côté du lac.

D'une hauteur dominant la ville, on voit nettement que l'île est en fait une petite colline avec son église au sommet.

Et nous assistons à un beau coucher de soleil sur le lac.

Nous quittons Flores tôt le matin pour nous rendre tout au Nord à Uaxactun, non loin de la frontière avec le Mexique, avant de dormir le soir à côté de Tikal.
Uaxactun est un village perdu en plein milieu de la jungle, accessible par une piste à un peu plus d'une heure de route au Nord de Tikal. Le village est séparé en deux par une grande pelouse qui servait dans le passé de piste d'atterrissage pour des avions venant chercher du chiclé, une gomme recueillie à partir des arbres de la région et servant à fabriquer les chewing-gums.

Tout comme le village, les ruines de Uaxactun sont perdues dans la jungle.

Il n'y a personne mais une partie des ruines a été dégagée au début, puis à la fin du XXème siècle par une université américaine.

Le site a beau être mineur, il a du charme.

Ici l'observatoire avec ses trois petites pyramides caractéristiques.

Le lendemain matin, nous avons la journée complète pour profiter des ruines de Tikal, et nous ne regretterons pas d’avoir tout ce temps car la cité est grande.
Ce matin, avant de nous lancer sur les chemins de Tikal, nous regardons les colibris voler dans tous les sens en prenant un café sur notre terrasse donnant sur la jungle.

Nous partons tôt, directement pour la place principale et arrivons seuls devant le fameux temple 1, une pyramide funéraire dédiée à un des grands rois de Tikal.
Il domine la place principale de ce qui fut la capitale d'un des plus puissants royaumes mayas, comptant jusqu'à 90 000 habitants à son apogée.

En face du temple 1 se dresse le temple 2 dédié à la femme du roi.
Le site de Tikal est très étendu, s'agissant de l'une des capitales du monde maya pendant son âge d'or. Bien que ce soit l'un des sites archéologiques comptant le plus grand nombre de bâtiments excavés et restaurés, les distances à parcourir à pied dans la jungle restent importantes.

En haut du temple 4, la vue de Tikal peut rappeler des souvenirs à certains. C'est ce décor qui apparaît à la fin de Star Wars épisode IV, lorsque les rebelles décollent de leur base pour attaquer l'étoile noire. Cette vue montre également l'étendue du site, encore très largement sous la jungle.

Au détour des chemins, on croise quelques stèles encore en bon état.

On croise également des coatis, fourrageant à la recherche de nourriture.

Ils se déplacent généralement en grands groupes et envahissent littéralement certaines pelouses.

Pendant la journée, nous traversons tous les sites majeurs, comme ici le "monde perdu", avec sa pyramide principale.
Les places par lesquelles on passe ont beau être de grandes étendues dégagées entourées de pyramides impressionnantes, dès qu'on monte en haut d'un bâtiment, on se rend compte que c'est la jungle qui domine, avec quelques structures dépassant ça et là. 

Nous explorons également les places secondaires qui contribuent au charme de la ville.

Souvent, les singes araignées se balancent au dessus de nos têtes.

Alors que nous marchons depuis déjà plusieurs heures et pensons avoir vu tous les bâtiments principaux, nous arrivons devant le massif temple 5.
Nous passons aussi devant de nombreuses autres structures non-identifiées.

Et retournons sur la place principale pour le coucher du soleil.

Nous aurons passé une grosse journée à arpenter les chemins de Tikal et malgré tout ce que nous aurons vu, nous savons que ce n'est qu'une minuscule partie de la cité, la majorité des bâtiments étant encore sous la jungle, et notamment l'acropole centrale, une structure gigantesque, bien plus grande que toutes celles déjà excavées.

Le jour suivant, nous repartons pour Flores où, après une courte pause déjeuner au bord du lac nous reprenons un bus pour Sayaxché, toujours au Nord du pays mais près de la frontière Ouest.
Pour arriver à Sayaxché, il faut traverser un fleuve sur un des nombreux bateaux qui assurent le passage. De l'autre côté, on arrive dans une ville guatémaltèque basique où on ne croise pas un seul autre occidental. Sayaxché n'est clairement pas une ville touristique !

Depuis Sayaxché, on peut partir en bateau pour la journée pour aller explorer les ruines mayas de Aguateca et El Ceibal. Ce matin, nous partons donc pour une grosse journée.

Pour atteindre le premier site, il faut suivre le cours du Rio de la Pasion pendant plus d'une heure, puis traverser un lac.

On arrive alors à l'embarcadère d'Aguateca.

Nous partons découvrir le site avec notre guide qui est également notre conducteur de bateau.

Aguateca est un site encore largement recouvert par la jungle mais qui a la particularité d'avoir été construit comme une forteresse naturelle, au sommet de falaises dont nous longeons ici la base.

Ici, la beauté du site réside aussi beaucoup dans les jungles qui s'accrochent aux falaises.

Un gouffre au centre de l'ancienne ville constitue l'ultime ligne de défense. La cité était en effet construite de manière à diriger les assaillants dans cette faille étroite où il était facile de les arrêter. Ce gouffre était également un lieu sacré où avaient lieu des sacrifices humains.

Aguateca renferme également des stèles bien conservées.

A marcher entre les falaises et dans les ruines recouvertes de jungle, on a un peu l'impression d'être Indiana Jones.

Puis nous reprenons le bateau pour retourner à Sayaxché. Sur la route, des dizaines de hérons et aigrettes s'envolent devant nous.
Nous dépassons la ville et poursuivons notre chemin le long du fleuve. En plus des nombreux oiseaux, nous voyons aussi des iguanes.

Puis nous arrivons à El Ceibal, un autre site perdu dans la jungle. Depuis l'embarcadère, il faut déjà marcher pendant une demi-heure avant d'arriver aux ruines.
El Ceibal est réputé pour ses stèles en bon état de conservation.

Et là aussi, les chemins dans la jungle ont une ambiance d'aventure.

Notre guide sait beaucoup de choses sur ces sites méconnus, et il nous "fabrique" des tapettes à moustiques avec des feuilles de palmier.

La visite se termine avec l'observatoire astronomique, une structure inhabituellement ronde perdue entre les arbres.

Et nous rentrons avec le coucher du soleil.
Cette excursion en bateau marque la fin de notre court séjour au Guatemala. Ayant traversé le Nord du pays d’Est en Ouest, nous prenons le bus lendemain matin direction Frontera Corozal au Mexique. A un moment donné, alors que le bus commence à être trop rempli et qu’il ralentit pour avancer sur une route de terre, le chauffeur demande aux passagers qui le veulent bien de monter sur le toit. Cette pratique étant classique et ayant été habitués au Mexique puis au Belize à voyager avec des gens honnêtes, nous faisons confiance au chauffeur bien que nos sacs soient attachés sur le toit. Grave erreur. A l’arrivée, nous constatons que nos bagages ont été fouillés et que la dizaine de voyageurs sur le toit en a profité pour nous voler tout ce qu’ils pouvaient. Heureusement, plus de peur que de mal car nous cadenassons toujours nos sacs et ils n’auront rien pu atteindre d’important. Le montant de leur butin s’élève à un rouleau de PQ, un cadenas, un câble de chargeur, une crème hydratante, un gel douche et une ceinture. On s’en relèvera mais c’est tout de même un peu sous le choc et désabusés, que nous traversons le fleuve pour passer au Mexique, ayant hâte de quitter ce pays de bandits.

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