Mexique - Retour au Mexique, du Chiapas à Campeche

août 12, 2018

14 avril, pressés de quitter le Guatemala, nous traversons le fleuve qui marque la frontière et rentrons au Mexique, à Frontera Corozal.

Petite église à Campeche.

Aussitôt arrivés et les sacs déposés à l’hostel, nous prenons en début d’après-midi un bateau pour visiter les ruines de Yaxchilan.

C'est une longue pirogue qui nous emmène sur le fleuve Usumacinta, qui est aussi la ligne de frontière entre le Mexique et le Guatemala.

Après avoir monté les quelques marches qui mènent à Yaxchilan, nous entrons sur le site.

A l'intérieur de l'une des ruines, nous croisons des chauves-souris. C'est assez courant, ce qui explique les nombreux "Palacios de los murcielagos" ou palais des chauves-souris que l'on trouve sur les sites mayas.

Yaxchilan domine le fleuve Usumacinta.

Sous certains portiques, des glyphes sont parfaitement conservés. Dans l'écriture des mayas, chaque glyphe peut représenter une syllabe comme un mot. Aujourd'hui, on a pu découvrir les glyphes correspondant aux noms de nombreuses cités et rois, mais il est impossible de les traduire phonétiquement. C'est pour cette raison que le nom actuel de chacune des ruines a généralement été choisi par les archéologues et que les anciens rois peuvent se retrouver affublés de noms comme "Propulseur-Hibou", quand on voit un glyphe représentant un hibou et un propulseur (une arme de jet de l'époque).

Depuis la place principale, un long escalier monte vers un temple perché sur les hauteurs.

Les décorations du toit sont typiques du style des temples de cette région.

Depuis le temple principal, d'autres chemins montent vers le sommet des collines où l'on trouve de nouveaux temples.

Le lendemain matin, nous prenons un mini-bus pour Palenque d’où nous irons voir les cascadas Roberto Barrios et visiter les ruines de la cité éponyme.

Les cascades Roberto Barrios. Les locaux adorent ce genre d'endroits le week-end et s'il n'y a pas beaucoup de touristes aux cascades, il y a une foule de Mexicains.

Heureusement, le site est assez grand avec des cascades s'étalant sur plusieurs niveaux.

Puis nous allons visiter les ruines mayas de Palenque.

Le site est organisé autour d'un palais à la structure originale qui comporte une tour.

Il y a aussi beaux ensembles de temples organisés autour de petites places.

Certaines peintures sont encore bien conservées.

Et beaucoup d'édifices sont encore bien ornementés.

Ici le temple principal.

Quittant Palenque, nous prenons un bus pour San Cristobal de Las Casas.

Sur la route de San Cristobal, nous nous arrêtons à la belle cascade de Misol Ha.

Puis, nous faisons un arrêt à Agua Azul.

Ce sont de belles cascades s'étirant sur plusieurs centaines de mètres.

Le long des cascades, on croise de drôles de lézards.

Bien entendu, pas question de partir sans une photo-souvenir.

Arrivés à San Cristobal, nous partons nous promener dans les rues de cette ancienne ville coloniale.

Il est agréable de se promener dans les rues de San Cristobal et en particulier dans la rue principale.

Deux collines dominent le centre-ville, ici la montée vers le sommet du Cerro de Guadalupe avec son église du même nom qu'on aperçoit au fond.

On trouve de nombreuses églises partout dans la ville. Malheureusement, à l'image de la cathédrale, la grande majorité des églises de San Cristobal ont été endommagées par un important séisme en septembre dernier. La majorité est donc en réparation et fermée au public.

Dans les rues de San Cristobal, encore plus qu'ailleurs au Mexique, on croise de nombreuses coccinelles.

Au détour des jardins on peut même voir des colibris.

Les rues de cette cité historique sont charmantes, même quand une touche de modernité a été ajoutée.

Nous passons au marché artisanal dominé par le couvent Santo Domingo.

Et le soir, on prend un verre et des tapas dans les bars sur la rue principale.

Depuis San Cristobal, nous partons pour une journée d'excursion au canyon du Sumidero.

Le canyon est impressionnant et a des airs de "Seigneur des Anneaux".

Sur les berges il y a des crocodiles.

Et partout des oiseaux.

Les falaises sont immenses et s'élèvent jusqu'à 1 km au dessus de la rivière.

Après le canyon, nous nous arrêtons dans la ville historique de Chiapa de Corzo.

Et sa grande église Santo Domingo.

Nous allons également voir des villages autour de San Cristobal où les habitants pratiquent des cultes proches de la sorcellerie.

Zinacantan est clairement sur les chemins touristiques.

Dans l'église et dans les maisons, en plus des habituelles figures chrétiennes, on voit de nombreux symboles païens tels ces animaux porte-bougies au premier plan ou les couronnes végétales au fond.

Hélène en profite pour essayer la tenue traditionnelle.

Non loin, à San Juan Chemulan, nous passons devant une vieille église au milieu d'un cimetière. Ici encore, les croix sont présentes, mais entourées de décorations végétales et l'ambiance fait un peu plus magie noire.

Puis nous entrons dans l'église principale, où toute photo est interdite. De l'extérieur, l'église n'a pas l'air si différente des autres mais à l'intérieur, c'est une toute autre histoire. Imaginez que toutes les fenêtres sont obstruées et qu'il fait donc plutôt sombre. L'église est vide de tout mobilier et des aiguilles de pin sont répandues partout sur le sol. Sur les côtés, on voit des statues des saints auxquelles on a ajouté de nombreux miroirs. Devant eux des bougies brûlent par dizaines ce qui apporte un peu de luminosité. Et des groupes de gens s'installent un peu partout à même le sol, posent devant eux des offrandes (qui sont souvent des bouteilles de coca) et allument une dizaine de bougies avant de se lancer dans des incantations visant à guérir l'un d'entre eux. L'ambiance est assez bizarre et malsaine et on se sent mieux lorsqu'on ressort.

Finalement, nous quittons San Cristobal et prenons un bus de nuit qui nous emmène au Nord à Campeche d’où nous allons d’abord visiter les ruines d’Edzna.

A Edzna, devant la grande place et en face du palais, on trouve de longs gradins de pierre qui permettaient au peuple de s'installer pour regarder les cérémonies et écouter leurs chefs. Ils pouvaient accueillir plusieurs milliers de personnes.