24 février, nous quittons l'Argentine pour rejoindre Puerto Natales au Chili et entreprendre l'un des treks les plus célèbres : le W dans le parc Torres del Paine.

Sur le W, dans le parc Torres del Paine.

Après un départ très matinal pour 5h de bus suivis d'une demi-journée de préparation de nos sacs, et de location de matériel de camping, nous voilà partis de bon matin pour le W. Depuis quelques années, en raison de sa popularité, il devient de plus en plus compliqué (et cher !) de faire cette randonnée car les places pour dormir à chaque camp sont limitées. Comme nous sommes en voyage pour longtemps, nous n'avons pas eu le temps de faire nos réservations en avance et notre itinéraire a été un peu compliqué à mettre en place. Au final, nous serons capables de faire le trek quasiment en entier, mais au prix d'un doublement de toutes les distances. Ce n'est pas grave, pour nous, ce sera donc un double W et ce sera bon pour la forme !

Première étape pour rejoindre le début de notre itinéraire : une traversée en bateau avec déjà des paysages impressionnants.

Les imposantes "Cuernos del Paine" dominent le paysage.

Et notamment le lago Pehoe sur lequel nous faisons la traversée.

Puis nous partons sur les chemins au milieu de la lande sauvage.

Les paysages sont magnifiques dans la lumière sans cesse changeante.

Les sentiers ont parfois un air surréaliste.

Nous montons dans la belle valle Frances.

De là-haut, nous avons une vue imprenable sur les lacs.

Mais aussi sur les sommets qui émergent des nuages.

Sur la route du glacier Grey, nous longeons le lac du même nom. Nous ne voyons pas encore le glacier en lui-même mais nous pouvons apercevoir les premiers icebergs qui s'en détachent.

Puis le glacier apparaît.

On peut s'en approcher à pied.

Et approcher les morceaux de glace qui s'en détachent.

Nous profitons du soleil.

Puis il est temps de partir en kayak au milieu des icebergs.

Lorsqu'on navigue à côté, on prend vraiment la mesure de leur taille.

Ce sont de vrais icebergs !

Nous passons devant une cascade.

Et nous nous approchons du glacier.

De loin, il n'avait pas l'air si haut mais en réalité, la face du glacier s'élève à une trentaine de mètres de hauteur.

Et dans le lointain, on aperçoit les gigantesques champs de glace qui l'alimentent.

Photo souvenir avant de laisser le glacier derrière nous.

Le soleil s'est levé et les chemins n'en sont que plus beaux.

Les nombreux petits lacs également.

Sur ces chemins, on ne croise pas beaucoup de faune, mais on voit parfois ces caracaras, sortes de croisement entre un aigle et un perroquet.

Après un transfert en bateau, puis en bus, nous arrivons en début d'après-midi à notre campement du soir. Il fait beau et on ne sait jamais ce que va donner le temps le lendemain. Nous décidons donc de monter aux fameuses Torres del Paine qui donnent leur nom au parc. Les rangers tentent de nous dissuader car il est déjà tard et que la randonnée est difficile mais nous ne voulons pas rater l'occasion de les voir par beau temps.

Nous partons donc à une allure très soutenue pour parcourir les plus de 10 km et plus de 1000 mètres de dénivelé nous séparant du mirador.

Mais après plusieurs semaines de randonnée, nous sommes très en forme.

On nous avait dit qu'il fallait 4 à 5h pour arriver au sommet. 2h40 plus tard, nous sommes au pied des fameuses Torres del Paine.

L'endroit est magique.

Les photos souvenirs s'imposent.

Nous profitons longuement de l'endroit.

Avant de le quitter à regret pour redescendre au campement. Cette journée aura été à date, notre plus grosse randonnée du voyage avec approximativement 34 km parcourus, dont 12 avec les gros sacs à dos et plus de 1500 mètres de dénivelé positif, puis les mêmes en négatif.

Sous le ciel bleu, les paysages sont toujours plus beaux.

Les différents bleus des lacs sont magnifiques.

Les montagnes aussi se détachent nettement.

Et c'est donc sur une magnifique journée que s'achève notre randonnée sur les chemins de Torres del Paine.

Le jour suivant, un bus nous emmène pour notre dernière étape chilienne : Punta Arenas.

Nous voilà officiellement en terre de feu !

L'attraction principale de Punta Arenas est sa colonie de pingouins mais nous ne pourrons malheureusement pas y aller, tous les bateaux ayant été annulés en raison du vent. Nous nous consolons en allant au cimetière de la ville et ses mausolées, sorte de version miniature du cimetière de la Recoleta (une des "attractions" de Buenos Aires).

Il est temps de clôturer définitivement le chapitre chilien alors qu'un nouveau bus nous remmène en Argentine à Ushuaia à la pointe Sud de l'Amérique.

La baie d'Ushuaia sous les couleurs de la fin d'après midi.

 Depuis Ushuaia nous partons randonner une journée dans le parc national Tierra del Fuego.

Passage par la poste la plus australe d'Argentine, perdue au bout du monde.

Puis nous partons sur les chemins.

Les paysages ont bien un petit air de bout du monde.

Ici comme à Torres del Paine, on croise peu d'animaux à part des rapaces.

Ce sont des montagnes et des lacs.

Et la mer.

Sur les sentiers du bout du monde, on croise parfois des panneaux assez improbables. Cela dit, il est important de nous rappeler officiellement ce qu'il en est : Les Malouines sont argentines !

De retour à Ushuaia, nouveau rappel bienvenu, car il ne me semblait pas que les Malouines appartenaient réellement à l'Argentine.

Mais en passant par la plaza Islas Malvinas, cette fois plus de doute : elles doivent bien appartenir à l'Argentine ces îles. Ah, en fait non ! Pour ceux que l'histoire intéresse, les îles Malouines appartiennent à l'Angleterre depuis 1833 et les seuls habitants à s'y être installés durablement ont toujours été anglais. Mais comme ces îles sont au large de ses côtes, l'Argentine en a toujours revendiqué la souveraineté. En 1982, la junte militaire au pouvoir a donc envahi les Malouines pour en prendre le contrôle, déclarant ainsi la guerre à l'Angleterre. Au terme de 3 mois de combat et presque 1000 morts, la guerre se termine sur une victoire britannique. La junte militaire argentine tombe, mais pas le patriotisme argentin qui plus de 35 ans plus tard, continue à clamer haut et fort que les îles leurs appartiennent. Lorsqu'on lit ce qui est écrit publiquement sur ce monument, on comprend l'état d'esprit : "Au peuple d'Ushuaïa, qui avec son sang, a arrosé les racines de notre souveraineté sur les Malouines. Nous reviendrons !" Que les Anglais se le tiennent pour dit !

C'est l'occasion de prendre la barre.

La ville d'Ushuaia vue de la mer.

Nous allons voir une colonie de lions de mer.

Une colonie de cormorans.

Et nous débarquons sur l'île H, au milieu du détroit.

C'est une île déserte et battue par les vents.

Ici, nous avons définitivement l'impression d'être au bout du monde.