Japon - De Naoshima à Miyajima, en passant par Shikoku

janvier 20, 2018


11 octobre, nous quittons Okayama pour nous rendre à Naoshima, une petite île située entre l’île de Honshu et celle de Shikoku.
Œuvre d'art en extérieur au coucher du soleil, à Naoshima.


En préparant notre itinéraire japonais, nous avions hésité à aller sur Naoshima. En effet, l’intérêt de l’île réside dans ses expositions et musées d’art contemporains. Et on ne peut pas dire que nous ne soyons ni l’un ni l’autre des férus d’art, et encore moins, d’art moderne. Mais comme les avis étaient assez unanimes sur l’intérêt d’y aller, nous avons fait le choix d’y passer. Et la seule chose que nous avons regrettée, c’est finalement de ne pas y être restés plus longtemps !
Nous avons adoré l’île, et nous avons trouvé incroyables certaines des œuvres que nous avons vues. Le point d'orgue a été sans conteste le musée d’art de Chichu, le plus exceptionnel musée d’art que nous n'ayons jamais visité, et pourtant, il ne compte que 5 œuvres. Malheureusement, les photos y étaient interdites et il nous sera donc impossible de vous montrer pourquoi ce lieu sort tant de l'ordinaire. En revanche, il était tout à fait possible de prendre en photo les œuvres exposées sur l’île directement en extérieur.
 
Lorsqu'on débarque à Naoshima, la première chose que nous voyons est cette citrouille rouge et noire, la première œuvre en extérieur directement sur le port. Comme de nombreuses œuvres sur l'île, elle est un peu interactive : on peut la regarder mais aussi rentrer à l'intérieur et regarder à travers les trous dans la coque.

Après la visite du musée de Chichu, nous pouvons profiter d'un beau coucher de soleil et d'un ciel magnifique.

Naoshima compte de nombreuses œuvres directement exposées à l'extérieur. La particularité de celle-ci est que les panneaux bougent avec le vent.

Cette citrouille est l'emblème de l'île et a été conçue par le même artiste que la rouge.

Et lorsque la nuit tombe, certaines des œuvres apparaissent sous un autre jour. Ici, vue de l'intérieur de la citrouille rouge du début, mais éclairée de nuit. On se croirait dans un vaisseau extraterrestre.

Ce diamant est une œuvre belle mais sans plus, le jour. En revanche, la nuit, elle prend son plein potentiel.

Et à l'intérieur, la perspective est vraiment incroyable.


Après avoir fait le plein d'expériences visuelles étonnantes, nous quittons Naoshima pour nous rendre sur Shikoku, la grande île de l’archipel japonais au Sud de Honshu. Notre port d’arrivée est Takamatsu, dont la principale attraction est le Ritsurin-Koen.
Le Ritsurin-Koen est un beau jardin japonais au cœur de la ville.

Et on y rencontre les incontournables mariés en pleine séance photo !
Le lendemain, nous récupérons une voiture de location pour nous rendre dans la vallée de l’Iya, région montagneuse reculée, loin des grandes villes japonaises. Sur la route, nous nous arrêtons au Konpira San, un sanctuaire religieux perché sur une colline.
Bienvenue à l'entrée du Konpira San, et des 785 marches qui nous séparent du sommet (sans compter les 1368 premières marches pour arriver à l'entrée). Avant le portail, on voit 4 stands rouges. Ces vendeuses sont les seules à avoir le droit de vendre offrandes et souvenirs dans l'enceinte du Konpira San et descendent des seules familles autorisées à le faire depuis plusieurs siècles.

Le chemin vers le sommet est encadré par des pierres dressées tout le long du chemin, qui portent les noms des donateurs du sanctuaire.

Le sanctuaire principal en haut de la colline.

La mascotte du Konpira San : le Konpira dog. Par le passé, il arrivait que des Japonais envoient leur chien avec une offrande au temple attachée à leur cou, pour qu'ils fassent le voyage à leur place. On appelait ces chiens des Konpira dogs.

Le Konpira San présente des aspects atypiques, comme ce cheval vivant installé dans un temple en lieu et place du Bouddha.

Au pied du sanctuaire, nous visitons également un vieux théâtre japonais. Il reste en activité mais a gardé toutes ses anciennes structures. Le quadrillage en bois en dessous permet de séparer les groupes de spectateurs, sachant que chaque carré peut en contenir une dizaine.
Puis nous arrivons dans les montagnes. Ici, de nombreuses routes sont trop étroites pour se croiser en voiture, et les villes et villages sont beaucoup plus espacés. Les vallées y sont aussi très profondes.
Dans une de ces vallées, il y a un manneken pis. Etrange !

Les principales attractions de la vallée de l'Iya sont ses ponts de liane. Construits il y a à peu près 800 ans pour traverser les profondes vallées, trois de ces ponts ont subsisté jusqu'à nos jours. Ici, le premier de ces trois ponts. C'est le plus grand et aussi le plus accessible.

Passer par ces ponts est assez impressionnant parce que les planches ne sont pas jointes. Il y a des espaces assez grands entre chaque marche.

Mais la bonne nouvelle est que les ponts ont été renforcés par des câbles d'acier pour éviter tout accident.

A côté du premier pont, Iya no kazurabashi, il y a une jolie cascade.

Les deux autres ponts sont beaucoup plus loin après une route de montagne sur laquelle on ne se croise pas. Ils sont plus petits mais également très beaux.

A Nagoro, sur une de ces routes étroites de montagne, loin de tout, des dizaines et des dizaines de poupées à taille humaine, et habillées comme des humains peuplent le village. C'est très déstabilisant, surtout que de loin, on les confond vraiment avec des humains.

Comme le village de Nagoro s'est dépeuplé au cours des dernières années, les poupées sont plus nombreuses que les habitants et on peut dire qu'elles les ont remplacés. Ici, la mairie du village. Notez qu'un véritable humain se cache au milieu si on regarde attentivement.

Tout ça fait parfois un peu froid dans le dos, surtout qu'on ne croise pas âme qui vive à part ces poupées. Nous n'y sommes pas restés la nuit mais j'imagine une ambiance un peu film d'horreur lorsque le soleil se couche !

Quittant le centre de l’île, nous remontons à Matsuyama, célèbre pour son onsen et son château.
Le Dogo Onsen, un beau onsen dans un joli bâtiment historique. Mais si l'extérieur à beaucoup de charme, l'intérieur ne rivalise pas avec le onsen que nous avons pu faire sur Hokkaido.

Le château de Matsuyama est construit sur une colline qui domine la ville, et ce jour là, nous sommes dans les nuages.

Mais c'est une occasion à ne pas laisser passer, pour s'habiller en samouraï.


Matsuyama est également pour nous le départ de la randonnée à vélo de la Shimanami Kaido, une très belle route passant par 6 îles et de nombreux ponts pour rejoindre Honshu. Et même si nous avons beaucoup de pluie le premier jour, la route reste belle.
Le premier jour, nous avons beaucoup de pluie, mais le deuxième jour, le temps est meilleur.

Malgré le temps, les paysages restent impressionnants.

Sur la route, nous passons par le Kosan-Ji, un temple construit par un Japonais très riche et pieux qui a dépensé sa fortune dans un grand complexe religieux avant de mourir. Nous avons l'impression d'être dans un parc d'attraction sur le thème du bouddhisme.

Il y a même une "colline de l'espoir", qui couvre 5000m² et a nécessité 3000 tonnes de marbre.

Nous arrivons finalement à Onomichi, sur Honshu, au terme d'un parcours de 70km à vélo sur 2 jours. A Onomichi, nous logeons en haut de la colline qui domine la ville et avons une vue imprenable sur l'un des très nombreux chantiers navals de la région. 

Nous n'arrivons pas tôt à Onomichi, mais fidèles à notre envie permanente de voir un maximum de choses, nous allons découvrir le soir, le temple principal d'Onomichi, à flanc de colline bien sûr.

Puis nous partons pour Hiroshima.
A Hiroshima, nous commençons notre découverte de la ville par le jardin Shukkei-En et son pont.


Nous passons par le château.

Mais bien évidemment, lorsqu'on pense à Hiroshima, on pense avant tout à la bombe atomique. Ici, le dôme de la bombe, bâtiment qui se situait proche du point de détonation de la bombe au moment de l'explosion. C'est un des seuls bâtiments à être resté debout dans un rayon de 2km autour du point d'impact, parce que ses structures sont en béton armé. Après de nombreux débats après la seconde guerre mondiale, la ville a décidé de le conserver pour ne jamais oublier ce qui s'est passé.

A Hiroshima, une zone importante de la ville est consacrée au souvenir de la bombe. Le musée est très émouvant et montre bien l'horreur de ce qui s'est passé ici, simplement et sans en faire trop. Ici, un mémorial avec les noms de tous les morts suite à l'explosion de la bombe, sur un mur à 360°, formant la photo de la ville détruite.
Le soir, nous finissons par une touche un petit peu plus joyeuse en allant manger des Okonomiyaki, la spécialité d'Hiroshima. Et ils sont vraiment bien meilleurs ici qu'ailleurs !

De là, nous nous rendons à Miyajima, une petite île juste en face d’Hiroshima, sanctuaire religieux majeur et célèbre pour son torii flottant.
Miyajima, c'est avant tout son torii flottant, qui marque l'entrée du sanctuaire.

C'est aussi ses biches "sauvages" !

Des chemins escarpés montent dans la forêt jusqu'au sommet de l'île.

Sur le chemin, on passe par de jolis temples dans la forêt.

Et en montant, nous avons une vue d'ensemble de la plage, ici à marée basse, sur laquelle se dresse le torii.

A la nuit tombée, le torii reste beau. C'est un des monuments emblématiques du Japon, et Miyajima est même jumelée avec le mont Saint-Michel. Après, lequel est le plus impressionnant des deux, nous vous laissons en juger.

Et c'est sur cette belle vue que nous quittons Miyajima !

  • Share:

You Might Also Like

0 commentaires