Australie – Tasmanie : l'Overland Track

mars 22, 2014

18 décembre, nous atterrissons à Launceston, la principale ville du Nord de la Tasmanie. C'est d'ici que nous partirons pour une randonnée de plusieurs jours dans le "bush" : l'Overland Track.
Sur le chemin...

Après une soirée sur le port où nous mangeons les fish&chips les plus énormes jamais servis, nous attaquons une journée de préparation de la randonnée. Il nous faut louer l'équipement, et comme c'est notre première randonnée de plusieurs jours, cela nous prend du temps de boucler les sacs et de trancher sur ce qu'on emmène et ce qu'on laisse. Nous préparons aussi notre retour car nous reviendrons le 24 décembre au soir, pour noël, et nous ne voulons pas manger des sandwichs.
Le ciel est rouge sur le port de Launceston. Beaucoup de sang a dû couler aujourd'hui...

Finalement, après une longue journée qui s'est finie tard, nous prenons le bus le matin du 20 décembre en direction de Craddle Mountain, montagne emblématique de la Tasmanie et départ de l'Overland Track. En suivant le découpage des étapes conseillé par le bureau des parcs nationaux, il faut 6 jours pour faire approximativement les 65km de la randonnée. Mais certaines étapes sont courtes et il est possible de faire plusieurs étapes dans une même journée. Nous, nous aurons 3 jours et demi, ce qui se révèlera bien suffisant.

La première étape passe donc par Craddle Mountain et il s'agit de la montée la plus raide. Nous ne commençons qu'à 13h30, mais pas de problème. Nous venons de partir, alors nous sommes en pleine forme.
C'est parti, et on est motivé!
Et le début, c'est par là

Craddle Mountain
Sauf qu'il se met à pleuvoir au bout de quelques heures. Nous ne tentons donc pas de monter au sommet de la montagne. Après une demi-heure d'attente dans un petit refuge, la pluie s'arrête et nous arrivons à la fin de l'étape.
Ce n'est pas un peu de pluie qui va nous arrêter (et heureusement)

On croise rapidement ce genre de panneau. Sur l'Overland Track, il y a plusieurs sentiers optionnels qui complètent le sentier principal. Lorsqu'on fait un sentier optionnel, on peut déposer son paquetage à la jonction avec le sentier principal, mais attention, il faut bien le coucher sur le sol de manière à ce que les oiseaux n'ouvrent pas les fermetures éclair. Car ils savent le faire

Le sentier n'est pas toujours en bon état

Le lendemain, il est prévu un pas trop mauvais temps (contrairement à la journée d'après), nous décidons donc de faire 2 étapes d'un coup. Même si le temps est couvert le matin, il ne pleut pas, et le ciel va même jusqu'à se dégager dans l'après-midi. C'est tant mieux car nous marchons plus de 25km pour une durée de plus de 10h.
 
 

Le jour d'après, des sentiers optionnels intéressants sont au programme et notamment le sommet du mont Ossa, plus haute montagne de Tasmanie. Au réveil, le temps est à nouveau couvert mais rien de bien méchant. Nous partons donc en espérant que cela va se dégager. A l'approche du col d'où part le sentier pour le mont Ossa, une petite pluie fine se met à tomber. Pas de problème nous sommes équipés. Nous tentons donc l'ascension. La pluie a tendance à se calmer alors que nous montons, ce qui est encourageant, mais arrivés dans la dernière montée, la plus raide, la pluie revient, avec un vent fort. Vers le sommet, il n'y a plus de sentier, juste un empilement de rochers. La pluie forcit, le vent aussi, et surtout, pour les dernières dizaines de mètres, il y a un couloir de vent très puissant qui nous fouette de face avec une pluie toujours plus forte. Nous décidons donc de repartir alors que le sommet est si proche car le temps a l'air de se dégrader. 5 minutes plus tard, éclair et coup de tonnerre en même temps, et le ciel nous tombe sur la tête : un véritable déluge doublé d'une tempête. Nous descendons comme nous pouvons au milieu des rochers glissants, des chemins transformés en torrents et des coups de tonnerre réguliers. Nous arrivons finalement au col mais le temps n'est pas meilleur et nous finissons la journée sous une pluie battante. Au refuge, tout le monde est trempé, à commencer par nous. Notre pantalon et nos chaussures auraient été dans le même état si nous avions plongé dans une rivière. Seul le haut est sec : les vestes Décathlon à 30€ font des miracles que nous n'espérions même pas.
Arrivée au sommet du mont Ossa : le dernier couloir

Le matin du quatrième jour, nous décidons à nouveau de faire 2 étapes et nous faisons une longue balade en forêt jusqu'au lac Saint-Clair. Le temps est toujours à la pluie, mais rien à voir avec la veille. Il ne pleut que la moitié du temps et la pluie est assez fine.
 
 

Nous attendons le lendemain qu'un bateau nous récupère pour nous ramener à la civilisation, de l'autre côté du lac. Puis, après plusieurs heures de bus, nous rejoignons Launceston, notre point de départ où nous attend un bel hôtel. Notre récompense et notre cadeau noël pour fêter la fin de l'aventure.
Le ponton d'embarquement

Ça n'aura pas été facile et le temps n'aura malheureusement pas été avec nous, mais nous avons beaucoup aimé le fait de pouvoir randonner loin de toute civilisation dans des paysages sauvages à perte de vue.

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